5 conseils probants dans la conduite du changement

William Bridges, la plus haute autorité en matière de changement et de transition, a suggéré que le changement implique plusieurs étapes. Une baisse de la productivité est attendue, alors que les gens font face à la confusion, à la frustration et au déni, avant de pouvoir s’engager avec succès dans de nouveaux challenges.

Parmi tous les facteurs étudiés et significatifs pour permettre le changement, le rôle de leader a toujours été considéré comme le pivot et le facteur de différenciation le plus important entre les efforts de changement réussis et ceux qui ont échoué. John P. Kotter a reconnu que la transformation réussie était un leadership de 70 à 90%, et notamment la capacité d’un dirigeant à gérer sa propre capacité émotionnelle et à gérer celles des autres.

Voici les cinq points importants qui vous permettront de garantir une gestion du changement réussie.

1. Le développement de l’intelligence émotionnelle du leader et des équipes comme source de réussite.

Il est de plus en plus reconnu que le changement organisationnel est un processus émotionnel qui génère de multiples réponses psychologiques et biologiques, affectant notre capacité à comprendre, naviguer et embrasser le nouvel état inconnu à venir.

Ce processus est si fortement influencé par les émotions de toutes les parties impliquées, que la signification de l’intelligence émotionnelle du leader ne peut être sous-estimée.

Cependant, le changement organisationnel requiert une telle refonte organisationnelle, qu’elle ne peut être conduite par les seuls dirigeants et nécessite la mise en place d’une capacité de leadership collective, par le biais d’un effort conscient de gestion du changement.

L’intelligence émotionnelle est un facilitateur précieux et parfois indispensable pour développer des relations de co-création avec des parties prenantes dans l’environnement de changement actuel.


2. La réflexion et la conscience personnelles d’un dirigeant déterminent son comportement lors du changement.

La conscience est de plus en plus reconnue comme le fondement de la conscience de soi, ce qui nous permet de reconnaître les émotions des autres autour de nous et de renforcer notre capacité à réguler les émotions.

La pleine conscience laisse également le temps à une réflexion réfléchie, sans quoi les leaders du changement peuvent être sujets à des défaillances de jugement et à des comportements dysfonctionnels.


3. La connaissance du système social est un critère de réussite pour l’expérimentation sociale.

Tout type d’expérimentation sociale exigerait une prise de conscience de la société, un élément clé de la construction de l’intelligence émotionnelle.
Le succès d’une expérience sociale dépend du niveau d’enthousiasme, d’énergie et d’engagement que les leaders sont en mesure de générer.

L’application de l’intelligence émotionnelle lors d’une reconstruction sociale consiste notamment à aider les personnes à intérioriser la stratégie future de l’organisation.

L’intérêt d’appliquer l’intelligence émotionnelle dans ce processus, est de comprendre le climat social, la dynamique de groupe existants et aider les membres à adapter leur vision du monde pour s’adapter aux nouvelles réalités.


4. Un leadership de changement conscient est une condition préalable à la co-création collective.

Le concept de leadership en matière de changement conscient propose un changement fondamental dans la manière dont les dirigeants perçoivent la réalité. Cela demande et est alimenté par une plus grande conscience de soi et une mentalité de leadership et une vision du monde plus vastes.

Le changement organisationnel perturbe le contrat psychologique que les travailleurs ont avec leur organisation, lorsque les objectifs personnels des employés ne correspondent plus aux efforts de changement organisationnel.

Un tel scénario augmente la possibilité de conflits chez les membres, ce qui paralyse la capacité de l’organisation à changer.

5. La communication, l’influence et l’harmonie des équipes sont des conditions sine qua non au changement.

Un changement organisationnel réussi nécessite une culture de soutien et le développement des compétences, guidés par un leadership exceptionnel.

De nombreux efforts de changement organisationnel rencontrent des résistances, principalement en raison de la méthode de mise en œuvre.

C’est la raison pour laquelle il est important de garder en tête que la gestion du changement implique la capacité de communiquer, d’influencer, de collaborer et de travailler en harmonie avec ses collègues.


Pour conclure, ces cinq points nous présentent la nécessité de considérer l’environnement avec attention, afin de le rassurer, le comprendre, l’encourager positivement. Les compétences en intelligence émotionnelle permettent aux membres de l’organisation de reconnaître le besoin de changement, d’éliminer les obstacles et de recruter d’autres personnes dans la poursuite de nouvelles initiatives visant à la réussite de l’organisation.