La levée de fonds : pourquoi ? Comment ?

Nous avons déjà tous entendu parler de ce terme, mais connaissons-nous vraiment tous les tenants et les aboutissants de la levée de fonds ? 

Comment cela fonctionne -t- il ? Pourquoi lever des fonds ? 

Pour une entreprise, la levée de fonds consiste à réunir une somme d’argent nécessaire au développement de son activité. Généralement, elle s’effectue en amont du lancement. Cependant, une entreprise peut aussi lever des fonds à différentes étapes de son activité, si cette dernière a besoin davantage de liquidité immédiate.

LA PREPATATION 

Avant d’entreprendre une levée de fonds, il est important de travailler en amont sur 3 axes: 

L’équipe entrepreneuriale, la stratégie marketing, le pitch.

Le projet doit être : innovant, avoir du potentiel de développement.

L’équipe doit être :  soudée et complémentaire.

Le Business Plan doit être : complet et concis.

Le pitch doit être : clair et séduisant.

Une ou plusieurs levées de fonds peuvent avoir lieu en fonction des différentes étapes de la croissance de l’entreprise :

• Au lancement : crowdfunding, love money, concours, incubateurs, aides publiques, pépinières.
• Lors du développement : business angels, media for equity, amorçage.
• Pendant la croissance :  capital risque
• Dans la phase de maturité : capital développement, aide à l’exportation.

LES SOURCES

La levée de fonds peut s’effectuer à travers une ou plusieurs sources de financements. 

Voici les différents sources de financements possibles:

• La lovemoney : il s’agit d’une somme d’argent levée auprès de proches (famille, amis).
• Le crowdfunding : une somme d’argent réunie via la participation de différents investisseurs. Il existe cependant 4 types de financements participatifs :

1. Le don : une personne physique ou morale donne de l’argent sans rien attendre en retour, seulement pour participer à la création du projet.

2. Le financement sans contrepartie financière : pour avoir versé un certain montant dans l’entreprise, cette dernière se voit obligée de lui reverser en échange un produit ou service.

3. L’équity : Les investisseurs, physiques ou moraux, placent une somme dans l’entreprise; en échange de quoi ils acquièrent des parts au sein de cette dernière. L’intérêt pour les investisseurs est de pouvoir bénéficier de dividendes intéressants si la société venait à bien se développer. 

4. Le prêt participatif : il s’agit ici de prêts, de crédits entre particuliers et entreprises ou d’une entreprise à une autre. L’intérêt pour le prêteur est le taux de rendement particulièrement haut (pouvant atteindre 10%).

40 % des prêteurs se disent intéressés par la société à laquelle ils prêtent. Ils représentent donc de potentiels clients pour l’entreprise.

LES FONDS D’INVESTISSEMENT

Les intermédiaires entre les investisseurs et les sociétés ayant recours à une levée de fonds sont appelés fonds d’investissement. 

Ces derniers sont des sociétés chargées de chercher des projets rentables, afin d’y injecter l’argent des investisseurs. L’objectif est de pouvoir investir les fonds confiés dans des entreprises à haut potentiel et de récolter des intérêts à reverser aux investisseurs. 

Pourquoi recourir à des fonds d’investissements, alors qu’il existe plusieurs méthodes de levée de fonds ?

Pour les investisseurs, c’est un gage de sécurité, car les entreprises seront étudiées et triées. Seules celles avec le plus haut potentiel de développement seront sélectionnées.Ils pourront donc injecter une somme à moindre risques. 

Pour les sociétés, c’est un gain de temps. Ces dernières n’auront pas à chercher des investisseurs par elles-mêmes. 

Les fonds d’investissements se situent véritablement au croisement des besoins des investisseurs et des entreprises souhaitant lever des fonds.

Voici quelques exemples de levées de fonds récentes (2021)

Maze : une société spécialisée dans l’informatique et basée à Paris = 12.59 M d’euros levés.

Step Pharma : une biotech dont le but est de trouver un remède contre les différents types de cancers et les maladies auto-immunes = 35 M d’euros.

Ornikar : la startup qui a révolutionné le permis de conduire = 100 M d’euros. 

Back Market : la révolution des appareils reconditionnés = 276 M d’euros